23 Février 2023 – Par La COOP Villaroise | Photo La COOP Villaroise
La bio contient 180 fois moins de résidus de pesticides que les aliments conventionnels
Vous savez que consommer des produits bio est meilleur pour votre santé, pour les personnes qui les produisent et pour la planète… Mais vous êtes aussi parfois un peu démuni·e quand il s’agit de comprendre concrètement en quoi ils sont réellement meilleurs ?
Nous avons tenté dans cet article de vous donner quelques exemples très concrets pour en prendre la réelle mesure.
Temps de lecture : 4 minutes
Au sommaire :
- Oui la bio peut nourrir toute la population, malgré un rendement à l’hectare plus faible. Pourquoi ?
- Oui la bio bénéfice de qualités nutritionnelles très (très) largement supérieure
- La bio contient 180 fois moins de résidus de pesticides que les aliments conventionnels
- La bio a près de 7 fois moins d’additifs autorisés que les aliments conventionnels
- Les fermes et entreprises labellisés bio font l’objet de contrôles stricts et récurrents
Oui, la bio peut nourrir toute la planète !
On entend souvent dire que la bio ne pourrait pas nourrir le monde en raison de ses rendements inférieurs à ceux de l’agriculture dite « conventionnelle ». Une étude française empirique et d’envergure, réalisée en Juin 2019 auprès de 29 000 personnes et intitulée « le revers de notre assiette », révèle le contraire.
Évidemment, si nous devions consommer en magasin bio précisément la même chose que ce que nous consommons en grandes surfaces, l’équation serait impossible, tant pour notre portefeuille qu’au niveau de la production, des surfaces agricoles nécessaires etc.
Cette étude empirique démontre au contraire qu’une personne se nourrissant majoritairement de produits bio a besoin de 23% de terres agricoles en moins pour se nourrir qu’une personne qui ne consomme aucun produit bio. Elle mobilise aussi 26% d’énergie en moins et induit une baisse d’émission de CO2 de 36%.
Comment est-ce possible lorsque nous savons par ailleurs que les rendements des productions bio sont inférieurs de 19% en moyenne à l’hectare (moyenne mondiale) que les rendements en conventionnel ?
La réponse est simple. Les personnes qui mangent le plus de produits bio sont aussi celles qui ont le régime alimentaire le moins carné (52% de protéines animales vs. 63% en moyenne). Ces personnes mangent par exemple deux fois moins de viande et trois fois plus de légumes secs que les autres. Et c’est justement cette différence de régime alimentaire qui est déterminante, tant pour l’impact environnemental que pour la santé et le porte-monnaie de chacun·e.
Vous avez probablement vous aussi fait ce constat chez vous. En quittant les rayons des grandes surfaces pour ceux de magasins bio comme La COOP Villaroise, vous avez probablement revu petit à petit vos habitudes alimentaires, appris à préparer et à cuisiner de nouveaux produits, acheté moins de produits ultra-transformés, moins de viandes, et plus de céréales, de légumineuses, de produits bruts et frais etc. Vous l’avez probablement fait par contrainte économique d’une part, mais aussi par prise de conscience des bienfaits que cela engendre pour votre santé, ou celles de vos enfants. Ce cheminement, nous l’avons toutes et tous fait à La COOP !
Les apports nutritionnels du bio
Les produits bio, du fait de leur mode de culture, d’élevage ou de transformation, ont des qualités nutritionnelles sans commune mesure avec les produits issus de l’agriculture conventionnelle et de l’agro-industrie. L’étude la plus récente et complète date de 2014 et a été réalisée par Baransky puis reprise dans le magazine Bio Linéaire du mois de janvier 2023.
Saviez-vous que les fruits et légumes bio ont entre 19% et 69% d’antioxydants en plus ? Et le plus beau, c’est que ce taux élevé vient du fait de la nature même de la production bio. La majorité des antioxydants sont synthétisés par la plante en période de stress (ex : attaque par une maladie, un rongeur etc.). Ces attaques étant quasi absentes en agriculture conventionnelle du fait des nombreux barrages apportés par la chimie de synthèse (insecticides, fongicides, semences hybrides voire OGM…), de facto les produits conventionnels sont très pauvres en antioxydants car ils n’ont jamais eu (ou presque) à se « défendre » naturellement.
Saviez-vous aussi que la majorité des vitamines et nutriments utiles se trouvent dans la peau des fruits et légumes ? C’est malheureusement aussi dans la peau que se concentrent les résidus de pesticides. S’il est fortement recommandé d’éplucher les fruits conventionnels avant de les manger, nul besoin de le faire en bio ! Si on compare une pomme Golden épluchée et issue de l’agriculture conventionnelle avec une pomme Reinette non épluchée en bio, celle-ci apporte… 7 fois plus de vitamines C (+700% !!).
Un dernier exemple flagrant : la teneur en Oméga 3 des produits laitiers et animaux. En bio, ils sont de 21% à 116% plus élevés qu’en conventionnel. Un œuf bio par exemple contient 51% d’Oméga 3 en plus qu’un œuf conventionnel. Ces écarts tiennent tout simplement à la qualité de l’alimentation des animaux. En bio, les vaches par exemple se nourrissent majoritairement d’herbe (riche en Oméga 3), alors qu’en conventionnel elles sont nourries majoritairement de soja et de maïs ; produits qui par ailleurs proviennent très souvent d’Amérique latine et sont très consommateurs d’eau, de pesticides, de pétrole…
Les résidus de pesticides
Si de malheureux labels commerciaux imaginés par des stratèges en marketing, soutenus par la FNSEA et le Ministère de l’Agriculture (sic !) émergent en grandes surfaces pour tenter de prendre des parts de marché aux produits bio (ex : labels « Zéro Résidus de Pesticides », label « Haute Valeur Environnementale », « agriculture de précision », « agriculture raisonnée » etc.), les études elles, ne laissent pas de place au doute : les produits bio contiennent 180 fois moins de résidus de pesticides que n’importe quel autre produit conventionnel. En conventionnel, un aliment sur deux contient des résidus de pesticides (source : EFSA Autorité Européenne pour la Sécurité des Aliments).
Et c’est sans compter sur le fameux effet « cocktail » subi par notre santé, à mélanger dans notre alimentation toutes sortes de produits phytosanitaires. Ces effets sont encore peu connus et documentés, mais inquiètent grandement la communauté scientifique.
Les produits transformés en bio
Saviez-vous que 48 additifs sont autorisés en bio, contre 320 en conventionnel ? Et saviez-vous qu’en bio ils sont presque tous naturels (ex : charbon végétal, vitamine C, agar-agar) ? Les seuls additifs chimiques autorisés en bio à ce jour, et probablement plus pour très longtemps, sont les nitrites pour la conservation des charcuteries et les sulfites pour la conservation du vin. Certains labels bio, comme Demeter, réduisent encore plus le nombre d’additifs autorisés (13 seulement dans le cas de Demeter).
Même en bio, certains additifs ne sont toutefois pas dénués de risques. La solution la plus simple revient, comme toujours, à s’informer en lisant les étiquettes. Les listes d’ingrédients les plus courtes sont souvent aussi les meilleures.
Saviez-vous qu’en moyenne un produit transformé bio (ex : du muesli) contient 15 ingrédients en moyenne lorsqu’un produit transformé en conventionnel en contient 26 ?
Saviez-vous aussi que lorsque les jus de fruits bio sont, pour leur écrasante majorité, obtenus par pressage direct de la chair des fruits, les jus conventionnels passent par une phase de « concentration » puis de « réhydratation » ? Avec les conséquences qu’on imagine sur le taux de vitamines résiduel dans ces jus…
Nous pourrions développer cette liste sur des pages. L’idée ici n’est pas d’être exhaustif mais de bien vous faire mesurer l’écart réel, mesurable et contrôlé des produits bio par rapport aux autres produits.
Les contrôles en bio
Pour être labelisé bio, un produit doit respecter un cahier des charges européen reposant sur une multitude de critères et de contraintes techniques. Nous en avons évoqué certaines précédemment.
Les fermes et les entreprises proposant des produits bio font l’objet de diverses obligations administratives (ex : lors de l’élaboration des recettes) mais aussi et surtout d’un contrôle sur site par an (prélèvements, analyses d’échantillon, visite des locaux, étude des factures, etc.) et d’au moins une visite inopinée. L’organisme de contrôle le plus connu en bio est ECOCERT. En cas d’infraction, les produits de l’entreprise peuvent être « déclassés », c’est-à-dire perdre leur label bio. Au mieux, ils pourront être vendus comme produits conventionnels, au prix du conventionnel. Au pire, ils devront être détruits.
En tant qu’entreprise qui distribue des produits bio La COOP est bien sûr elle aussi labelisée : notre 1er audit a eu lieu l’été dernier et a duré… 5 heures !